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Blog de Michel Ganivet
27 octobre 2021

Célestin Percheron, par Pierre Trahard, un livre et un auteur à ne pas oublier.

Célestin Percheron livre

Qui se souvient de Pierre Trahard (1887-1986), professeur, critique littéraire, romancier, dont l’œuvre fut saluée par l’Académie française ? La générosité d’un ami m’a permis d’avoir entre les mains son livre Célestin Percheron. Longny, Brochard et alentours en sont le théâtre. 

 Nous sommes à la fin du 19e siècle. Célestin Percheron, cultivateur à la Soyère près de Longny et son épouse Alexandrine, sans enfants, vendent leur ferme et se retirent à Longny. Alexandrine, très belle femme, se mêle à la bonne société alors que Célestin préfère arpenter la campagne avec la nostalgie la terre perdue. Ses aigreurs le rendent jaloux. Il soupçonne bientôt Jules, le quincaillier, de s’intéresser à Alexandrine. Ce sera bientôt le crime maquillé en accident de chasse…
Plus que l’histoire elle-même, la lecture de Célestin Percheron, livre paru en 1938, réédité en 1946, propose une belle évocation du Perche et fournit l’occasion de sortir de l’oubli Pierre Trahard, auteur certes né en 1887 à Orléans et décédé à Dijon en 1986, pourtant Percheron par ses racines. Son père Henri Henri Auguste Emile (1858-1946), natif de Randonnai, professeur à Besançon, Tourcoing, Orléans, était lui-même issu d’une lignée d’instituteurs ayant exercé au 19e siècle dans la région d’Avezé et du Theil-sur-Huisne.
On appréciera ou on n’appréciera pas, dans les dialogues, le recours à un parler plus pseudo-campagnard que percheron.  Une évidence s’impose toutefois : Pierre Trahard conservait le souvenir vivace de la terre de ses ancêtres qu’il a fréquentée tant est précise la description de Longny et de ses alentours avec évocations du projet de station thermale à Brochard, de pèlerinage à Notre-Dame de Pitié, des jours de marché et de foire, des saisons…
« …Dans la nuit que ouate la première neige de décembre, la cloche s’ébranle, grave et triste. Au premier coup, Célestin sursaute. Il venait de s’assoupir, et il entrait dans cet évanouissement pénible et délicieux où le cauchemar se mêle au rêve… »
Aux descriptions de la nature chargées d’émotion s’ajoutent les faits, gestes et dialogues de personnages colorés, en blaude et sabots, en robe longue et chapeaux à fleurs. 
Un livre à lire pour retrouver le parfum d’un Perche qui s’estompe en nos mémoires.

Pour en savoir plus sur Pierre Trahard :
— Généalogie de la famille Trahard par Éric Trahard et Jacques Angenault sur Geneanet (https://gw.geneanet.org/).
— Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Trahard
— Académie française :

Pierre TRAHARD

https://www.academie-francaise.fr/pierre-trahard

 

Commentaires
J
Pour compléter : "Pourquoi j'ai écrit Célestin Percheron" un article de Pierre Trahard dans le perche du 22 janvier 1939 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5691609x/f2.item.zoom
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