
Je termine rarement les romans écrits à la première personne. Par ennui, parce que le « je » enferme les personnages des romans dans une identité à laquelle j’ai peine à m’identifier.Ces vies d’où l’on vient, de Rodolphe Danjou, est l’exception. Pour deux raisons : primo, parce que l’écriture en est alerte, parce que, secondo, je me suis livré, moi l’autochtone, à l’inévitable petit jeu qui consiste à identifier des personnages mortagnais que je connais aussi bien que l’auteur, même s’il s’ingénie à les recomposer. Le...
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