En 2013, Jacky Lecomte (à gauche) recevait la médaille de la ville de Rémalard pour son engagement dans la vie locale. Outre l'histoire, il aussi animateur du club philatéliste et maire-adjoint (photo Oues-France).
Nous avons partagé l'essentiel de notre engagement associatif au sein des Amis du Perche, soit plus d'un demi siècle! C'est avec émotion que je salue la mémoire de notre ami Jacky Lecomte, décédé vendredi dernier 15 novembre à l'âge de 80 ans.
Puisse cette vidéo de 2013 prolonger sa mémoire parmi nous. Il évoquait les célèbres poupées Jumeau dont les créateurs étaient Percherons (Longny et Rémalard) https://www.dailymotion.com/video/xjv0kz
1940 : la sacristie de l'église Saint-Barthélemy du Pin-la-Garenne incendiée
Dans le cadre du 80e anniversaire de la Libération de 1944, après Bazoches-sur-Hoëne et Mortagne, j'achève le cycle de mes conférences sur la Seconde Guerre mondiale dans le Perche par une intervention au Pin-la-Garenne. Je reconstituerai la chronique d’années difficiles : morts de six combattants sur le front, incendie de la sacristie, occupation, dénonciations, l’agriculture confrontée aux réquisitions et au marché noir, enfants juifs, hôpitaux provisoires de la Courtinière et de la Pellonnière, libération et promesses de l’après-guerre. Autant de pages destinées à rappeler que les deux grandes guerres du 20e siècle ont impacté la vie locale et aussi de nombreuses familles.
Samedi 23 novembre, salle des associations (ancien groupe scolaire) à 15h (accueil à partir de 14h30). Manifestation organisée par la commune, l’association Patrimoine et Nature avec le concours des Amis du Perche.
Marcel Uziel, enfant juif caché par la famille Lelarge. Arrêté par la Gestapo en pleine salle de classe, il fut sauvé ainsi que sa sœur grâce à la gendarmerie et à des religieuses de Mortagne.
13 août 1944, lendemain de la Libération de Mortagne. Les FFI et les instances locales déposent une gerbe devant le monument aux morts.
Le samedi 2 mars et le samedi 19 octobre 2024, dans le cadre du 80e anniversaire de la Libération, à la demande des Amis du Perche, de la commune de Bazoches-sur-Hoesne et de la ville de Mortagne, j'ai présenté l'état de mes travaux sur la Seconde Guerre mondiale. Les présentations sont désormais disponibles sur ce blog, albums n°14 et 15 ci-contre, colonne de gauche de la page d'accueil.
Je précise qu'il s'agit de recherches inachevées qui seront poursuivies au cours des prochaines années.
Les vidéos sur les commémorations du 80e anniversaire de la Libération du Perche ne suscitent pas l'engouement des Youtubeurs. J'ose toutefois espérer qu'elles contribueront à alimenter la mémoire collective et surtout à rappeler à tous les monstres assoiffés de guerre hélas toujours aussi nombreux sur notre planète que leurs forfaits ne seront jamais oubliés. Tel fut le cas des SS qui tuèrent, incendièrent et commirent les pires exactions à Tourouvre (Orne), le dimanche 13 août 1944.
Grâce aux "Passeurs de Mémoire", l'association qui œuvre à perpétuer le drame, le flambeau est transmis aux générations futures.
Merci à Ouest-France et à Fabienne Gérault pour cet article paru dans l'édition Orne du 12 août 2024, 80 ans après la Libération de Mortagne, sujet auquel je me consacre depuis des mois. Je constate en outre que l'article paraît en même temps que le compte rendu des manifestations de L'Hôme-Chamondot.
Les médaillés olympiques ont écrit l'Histoire titre Ouest-France dans cette même édition. Il s'agit de la grande histoire. Comme tant d'autres chercheurs amateurs nous nous intéressons à l'histoire dans ses proximités. Nous pouvons donc aussi revendiquer notre contribution à l'œuvre de mémoire collective.
Ce vendredi 9 août 1944, une cérémonie très émouvante réunissait personnalités et familles dans le souvenir des cinq résistants fusillés à Brotz, sur la commune de L'Hôme-Chamondot (Orne). C'était le 9 août 1944. Le département de l'Orne et le Perche n'oublieront jamais. Cette manifestation était organisée par la municipalité, le Souvenir français, les familles des fusillés et par Éric Leyz, propriétaire du château.
Une fois par an, à l'invitation de Bernard Bouvet, président de la Semaine de l'écriture (2e à partir de la droite sur cette photo), nous nous retrouvions Patrice Laffont et moi-même à l'occasion du jury national. Patrice était un homme de cœur, toujours très occupé. La nouvelle de son décès m'attriste. Nous avons apprécié chaque année sa grande disponibilité pour ceux qui contribuent au rayonnement de la langue française et aussi son sens de l'humour.
Émouvante cérémonie, le dimanche 30 juin 2024 à Mortagne-au-Perche. À l'occasion des commémorations du 80e anniversaire de la Libération, la ville s'est souvenue des quinze fusillés, arrêtés les 4 et 5 juin 1944 à Mortagne, Mauves-sur-Huisne et Courcerault.
Leurs noms : Raymond Balonnier, Bernard Closet, Jean Deschamps, Gilbert Ducluzeau, Pierre Keraen, Roger Lepoutre, Robert Leygnat, Bernard Monnier, Paul Moreau, Pierre Mulot, Georges Noé, Jean Richard, Gino Rossi, Rémy Sevestre et Jean Tirard. Le commandant du maquis, le polonais Jean Vensierski, blessé le jour de l'attaque du maquis, décédé le soir même, a aussi été évoqué. Hommage à eux!
La lecture des collections du journal "Le Perche", il y a un siècle en l'occurrence (15 juin 1924) nous apprend que rien n'est vraiment nouveau sous le soleil (voir coupures à la suite sur la politique, le printemps, l'automobile) mais aussi un extrait du père La Bricole qui vaut son pesant d'humour... percheron alors qu'il décrit son séjour à Mortagne à l'occasion d'une kermesse. Je le traduis dès maintenant pour ceux qui ignoreraient notre beau "parler" (voir à propos de ce "parler" le livre "Trésor du Parler Pecheron", édition des Amis du Perche qui sera bientôt réédité).
Parmi les artistes de l’Avantbra (L’Alambra bien sûr…) il y avait deux souatrons (soiffards, compagnon de cabarets) qui faisaient les imbéciles mais qui étaient bien adroits pour jouer toute sorte de musiques, depuis la petite flûte jusqu’à la clarinette, le violon et l’accordéon, même qui jouaient des airs en se trémoussant avec des colliers de grelots qu’ils se passaient aux jambes, au bras et sur la figure
Les chanteuses en connaissaient de belles aussi et c’est le cas de le dire que les litanies de la kermesse du soir ne ressemblaient guère à celle qui avait été dite à la messe du matin.
La chanson qui eut le plus de succès fut « Le Portrait de l’Homme » que chantait une créature toute dépoitraillée qui mordait dedans fallait voir. Dans cette chanson-là, il y a un couplet pour les différents âges de l’homme et ses capacités au point de vue de la gibernique (procréation). Ainsi il est dit qu’à dix ans c’est un oiseau sans duvet ; à quinze ans un débutant, un petit apprenti ; à vingt ans un chasseur qui galope à perdre haleine dans les gorges, la plaine et la broussaille ; à trente ans, une belle pendule dont le balancier marche méthodiquement ; à quarante ans, un coureur et un chauffeur habile qui fait l’admiration du beau sexe ; à cinquante ans, ce n’est déjà plus qu’une potion qu’il faut qu’on agite comme celle que vend le pharmacien Mais à soixante ans, ce qui est le plus triste, voilà effectivement ce que dit le couplet :
À soixante ans, c’est une figue sèche Un fruit sans jus, un maçon sans mortier Un saucisson que le soleil sèche À l’étalage d’un vieux charcutier
— Ça, c’est bien visé comme exemple que s’écria La Gélique (épouse du père La Bricole) en me tapant sur l’épaule.
Là-dessus elle partit à rire à en lâcher ses eaux comme ça lui fait à chaque fois que ça la prend de s’éclater ainsi… Après elle voulait que la Lucie (la fille du père La Bricole) apprît cette chanson-là. Depuis elle lui fait chanter le dernier couplet pour pouvoir l’apprendre par cœur et me le répéter à ce qu’elle dit. Comme je suis bien obligé de convenir que ça se rapporte à moi, je ne serais guère enchanté que ce radotage-là, mais ça me plaira encore mieux quand même que de l’entendre grommeler comme elle a l’habitude de le faire, des jours entiers.
Sur ce blog, présentation de mes livres, annonces des animations, rendez-vous, conférences, dédicaces, rencontres en librairies, bibliothèques, médiathèques, salons du livres, etc.